Stéphane Cramard est à la tête de Ci-Klop une boutique proposant des cigarettes électroniques, qui a ouvert ses portes le 1 er juin place du Donjon.
Derrière son comptoir, il vapote tranquillement, à intervalles espacés, entre deux réponses. Stéphane Cramard, 56 ans, est à la tête d'un nouveau commerce, ouvert le 1er juin et premier du genre à Parthenay : Ci-Klop, un magasin spécialisé dans la vente de cigarettes électroniques et d'accessoires, installé place du Donjon. L'ancien chauffeur de taxi, résidant à Mallièvre un village vendéen proche de Mauléon a ouvert la 17e enseigne du genre, créée à Cholet et présente dans le grand Ouest.
" Ancien fumeur de deux paquets de cigarettes par jour "
Ce n'est pas une franchise, mais « un partenariat, car il n'y a pas de droits d'entrées », précise le tout nouveau commerçant, « ancien fumeur de deux paquets de cigarettes par jour », comme sa voix caverneuse peut le laisser deviner. Et nouveau converti : « Je suis passé à la cigarette électronique il y a plus d'un an. » Depuis l'ouverture de la boutique, « les clients viennent petit à petit. Le bouche à oreille fonctionne ». Ici le client vient spécialement pour la cigarette électronique, puisqu'il n'y a rien d'autre à vendre, pour acheter et pour recevoir des conseils d'utilisation. « Je prends le temps d'expliquer son fonctionnement, avec la batterie, le réservoir. On peut goûter les parfums sur place, 71 en tout, des produits français », plaide-t-il.
Le commerce de la cigarette électronique a le vent en poupe en témoignent les magasins spécialisés qui fleurissent un peu partout en France et les quelque 500.000 vapoteurs estimés dans l'Hexagone. Un marché qui aiguise les convoitises selon Stéphane Cramard.
" Ce n'est pas un médicament "
Celle du gouvernement qui pourrait taxer le produit : « Il faut être cohérent, on ne peut pas vouloir que les gens arrêtent le tabac parce que c'est dangereux et chercher des poux dans la tête au consommateur de cigarettes électroniques, qui sont beaucoup moins nocives. » Et celles des pharmaciens qui, à ses yeux, « dénigraient la cigarette électronique il y a encore quelques mois et maintenant voudraient le monopole, avec le marché du patch qui diminue. Je pense que ça n'a rien à faire dans une pharmacie, ce n'est pas un médicament », assène-t-il. Quant à la possible interdiction de vapoter dans les lieux publics, Stéphane Cramard attend de voir, et même si aujourd'hui « on peut le faire, par courtoisie on peut demander si ça ne dérange pas ».
La Nouvelle République.fr 14/08/2013 05:38 par Matthieu Chaumet
